mercredi 23 octobre 2019

Mongui Loppé

Welcome to Mongui ! Un petit village pas très connu, perdu dans les montagnes à environ 4 heures de Bogota. Je n'en aurais jamais entendu parler si mon nouveau poteau Leny ne m'avait pas fortement conseillé d'aller là bas !

Après une nuit de bus bien éprouvante, et les 2 jours de teuf dans le désert, quel bonheur d'arriver dans ce village magnifique, paisible, où je suis quasi la seule touriste. Ma chambre d'hôtel, à 8 euros la nuit, est grand grand luxe, avec vue sur les montagnes et eau chaude ! Et je suis la seule cliente :)
Après une bonne sieste, je ma balade dans la ville, qui est vraiment magnifique, tout de vert et de blanc, avec des touches de rouge et doré, pour rappeler les couleurs baroques il me semble (bon j'avoue j'ai un peu oublié la signification des couleurs, mais y'en a une !).






Il fabrique tous des ballons de foot en cuir ici !


La place principale






Vue sur la ville

Le lendemain, j'ai rendez-vous avec Maria. Maria, c'est une guide d'ici qui a absolument fasciné mon pote Leny. La nana est hyper militante écolo (pas si courant que ça en Colombie) et se bat contre les gros agriculteurs du coin pour préserver le paramo (l'écosystème d'ici, en danger à cause des vaches notamment). Du coup, les éleveurs ont brûlé son bureau et organisé une marche contre elle dans la ville. Belle ambiance, du sang corse certainement... Pour couronner le tout, elle est aussi poète et comédienne, féministe engagée, etc.
Elle m'emmène faire LA rando du coin, le paramo de Oceta, 5-6 heures, magnifique. Nous montons à quasi 4000 mètres. Il y a énormément de fleurs, dont pas mal d'orchidées. Tout est bien vert, comme toujours en Colombie (c'est le 4ème pays qui détient le plus d'eau, après le Canada, le Brésil et la Russie, un tantinet plus grands....). Nous sommes seuls. La rando traverse un ancien cimetière muisca, le peuple présent dans toute une partie de la Colombie à l'arrivée des colons. Les muiscas vivaient en moyenne jusqu'à 100 ans (machineeeeeeees, on disait pour que pour deux générations d'espagnols, il n'y en avait qu'une de muiscas...) et se faisaient momifier puis déposer dans des cavernes avec de l'or, des émeraudes, des pierres précieuses,etc. Autant vous dire que ça a pas mal intéressé nos amis les colons, qui ont pillé les lieux comme il se doit !



Encore une orchidée


Montagne sacrée







Maria me parle beaucoup de sa vie, de son divorce 1 an plus tôt, de son ex mari qui la battait, jusqu'à la menacer au couteau, de la justice qui n'a jamais rien fait parce que, comprenez-vous, il n'a jamais eu l'intention de la tuer, c'était juste pour le fun... Depuis le charmant garçon a vendu leur ferme commune et a gardé tout l'argent pour lui, et refuse de verser une pension pour leurs 2 filles, dont une est à l'université (ça coûte bonbon ici !). Elle pleure beaucoup. C'est très triste et émouvant. Quand je vois que ce genre de chose arrive à une femme forte et indépendante comme elle, je n'ose imaginer le sort des femmes plus soumises...

Sur les conseils de Maria, le lendemain je pars seule faire une petite rando jusqu'à un lieu sein (euhhh saint). Là encore, festival de fleurs somptueuses et de paysages à couper le souffle ! Décidément je suis sous le charme de cet endroit. D'autant que tous les habitants sont aux petits soins avec moi. Je me fais chouchouter.

Des platos, de leur petit nom...






Orchidées sauvages




Dans l'aprem, je reprends tout de même la route pour rejoindre mon pote José (le guide du Cocuy, vous suivez bon sang !) à Duitama, une ville ma foi fort inintéressante !

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