lundi 23 décembre 2019

Corrientes, prends garde à tes fesses !

A peine quittés Iguazu, nous embarquons pour Salta, avec une escale à Corrientes, ville moyenne à la frontière du Paraguay. Sans aucun intérêt !

Je l'évoque cependant pour la petite anecdote : nous trouvons une super petite auberge de jeunesse bien mimi. Enfin mimi jusqu'à ce que José aille aux toilettes et se fasse piquer au pied par une scorpion !!!
Alors clairement, moi je ne savais pas trop ce que ça fait vraiment un scorpion. Bon bah c'est pas joli à voir, et ça à l'air bien douloureux !
Heureusement que c'est arrivé à José, alias Tarzan, déjà bien habitué aux méchantes bébêtes, dont les scorpions. On a de la chance : il s'est déjà fait piquer 7 fois. Il tombe donc juste un peu dans les pommes, puis s'enfonce une aiguille dans le pied. Avant cela, il a eu le temps d'attraper le scorpion et de le manger, à ce qu'il paraît ça immunise bien, méthode amazonienne. Normal quoi.
Il en profite aussi pour capturer un autre scorpion qui traîne dans le coin. On en trouve un autre mais qui disparaît malheureusement. Un beaucoup plus dangereux visiblement.
Le patron de l’hôtel prend l'histoire à la cool : "oui oui y'a souvent des scorpions dans le coin, car il fait chaud et humide", pas stressé le gars. Et c'est vrai qu'il fait horriblement chaud dans cette ville !

Ville dont tout le monde nous a recommandé l'incroyable côte au bord du lac, la Costa Negra. Ahahah, l'eau est immonde et la plage est délimitée par des bouées à ne pas dépasser (surveillant de baignade oblige), bouées vaillamment situées à .... 1 mètre du bord ! Ils sont drôles ces argentins ! Il n'empêche : il y a du monde qui patauge joyeusement, de l'eau même pas jusqu'aux fesses :)
Sinon, nous visitons les autres joyaux de la ville : 2 musées sans intérêt.
Nous cherchons un resto pour déjeuner, mais visiblement cela n'existe pas ici. Nous sommes quand même dans la capitale de la province !

C'est tout de même fleuri par ici :)




THE beach !!!

Ne vous découragez pas cependant, O voyageurs souhaitant passer par là : la ville est tout de même mignonne, et notre hôtel, mis à part l'épisode scorpion (mais ne vous inquiétez pas, ils restent dans les toilettes, qui sont plus humides), était tout à fait charmant !

Nous continuons de notre côté notre migration vers Salta, sur 3 pieds au lieu de 4 (mais quelques jours après, José était réparé, donc vous voyez, c'est pas si méchant ces petites choses !)



jeudi 12 décembre 2019

Des bisous d'Iguazu !

Après un petit marathon d'une journée et deux nuits de bus, nous voici arrivés à Foz de Iguazu, ville très agréable. 

Vue du bus...

A peine les valises posées à l'hôtel, c'est parti pour la visite des chutes côté brésilien ! Y'a pas à dire, ça envoie grave ! Très impressionnant ! Et magnifique... Tour d'environ deux petites heures qui sillonnent différents points de vue (faut dire qu'il y a un paquet de cascades !). C'est blindé de monde, principalement des touristes brésiliens obnubilés par les selfis, et qui en oublient de regarder le paysage ! 




Vue sur la fameuse Garganta del Diablo



Plein d'animaux rigolos traînent dans le parc, à côté des chutes !

Un coati, il y en a des centaines qui traînent dans le coin !


Un dragon (un mètre de long)

Un ananas sauvage :)

S'ensuit un petit tour dans un jardin d'oiseaux, espèce de zoo ++ attrape touristes mais qui m'a beaucoup impressionné. Énorme coup de cœur pour l'enclos à perroquets, avec une centaine de spécimens qui font un boucan d'enfer et volent dans tous les sens, en frôlant les visiteurs !


Martinou !!!!!!!!!!!!









Colibri et papillon 

Le lendemain, nous passons la frontière. Cette fois-ci, je quitte définitivement le Brésil (enfin il me semble... mais bon sait-on jamais...) pour entrer en Argentine ! 
On s'arrête une nuit à Puerto Iguazu, pour visiter les chutes côté argentin. C'est une petite ville hyper mignonne. Une végétation abondante et des maisons en brique rouge. Un petit centre ville sympa, où tout ferme entre 12h et 16h (pas la même ambiance qu'au Brésil !). Point de vue sur 3 frontières, séparées par un fleuve : Brésil, Argentine et Paraguay !




Les chutes sont presque plus belles de ce côté, en tout cas il y a beaucoup plus de balades à faire et de points de vue différents. On peut s'approcher tout près de la Garganta del Diablo, et ça dépote sec ! Jamais vu autant d'eau ! Clairement pas un lieu pour le Bouissou ;) C'est vraiment magique ! Il y a des balades en bateau près des chutes qui donnent vraiment envie, mais ça coûte bonbon. Et un survol en hélicoptère qui doit être hallucinant ! Ce sera pour une prochaine fois (enfin pas l'hélico, soyons écolo tout de même ;).

Ça paraît calme...

Mais ça ne l'est pas !





Arc en ciel




Double Arc en ciel :)

Iguazu, c'est déjà fini. Maintenant, direction Salta pour rejoindre les amis de José !

dimanche 8 décembre 2019

Couilles en bas et Pente anale (sont vulgaires ces brésiliens !)

Veuillez excuser ce long silence ! Me voici revenue sur les écrans du blog ! 


Alors voilà, j’ai quitté le Pérou pour passer au Brésil. Je suis clairement sortie des sentiers touristiques, ce qui fait du bien parfois. Après 3 changements de minibus, me voilà à Assis Brasil, ville frontière entre le Pérou et le Brésil. C’est ma première frontière hors UE que je passe en bus. En fait on entre comme dans un moulin pardi ! Si tu ne vas pas toi même te présenter à la douane, tu peux faire des allers retours “illégaux” sans problème entre les deux pays. 


En attendant mon énième bus, je rencontre Wilson, un vénézuélien qui vit dans le coin avec sa femme et sa fille. Il est d’une gentillesse sans nom, et m’héberge pour la nuit. Ils n’ont rien, se serrent dans une mini chambre pour me laisser l’unique autre pièce et le lit double. Ils m’invitent à manger et refusent mes sous. Quelle rencontre incroyable ! Ils ont fui le Venezuela et ont déjà vécu dans 4 pays différents. Le père vend des chaussettes et des montres au petit bonheur la chance. Une sacré leçon de vie. 


Le lendemain je reprends mon périple, avec 16h de bus. Et j’arrive enfin à Porto Velho, où je retrouve mon ami José, avec qui je vais voyager les prochaines semaines. Il arrive de Manaus, et a mis 5 jours pour traverser l’Amazonie (bloqué par les pluies). On passe 2 jours dans cette ville qui s’avère horrible : la nourriture est mauvaise, le fleuve est moche, on ne trouve pas un coiffeur ni une laverie, il fait affreusement chaud, ... Tout s’avère un beau fiasco ! Même de s’enfuir d’ici est compliqué, car impossible de me souvenir de mon code de CB, et donc impossible de récupérer des sous ! Heureusement que j’ai une équipe de soutien et d’aide au voyage à Arcueil !
José, qui est très bavard, est devenu copain avec tous les vénézuéliens errants dans le terminal de bus. Ça change des backpakers que j’ai rencontré depuis le début du voyage. Là c’est plutôt des familles en fuite, qui mendient et dorment dans le terminal de bus. Dès qu’ils ont l’argent nécessaire, ils continuent leurs chemins en reprenant un bus. Mais toujours avec le sourire. 


On finit enfin par s’échapper ! C’est parti pour 24h de bus (une première pour moi, mais ça passe tout seul en fait). A travers les tristes paysages de la forêt amazonienne brûlée. Direction Cuiaba, grande ville sans intérêt de prime abord, mais qui présente 2 intérêts majeurs pour moi : c’est la ville de départ des visites du Pantanal (LE parc du Brésil, qui doit faire la taille de la France, une réserve animalière unique au monde), et c’est la ville où vit Thiago, un grand copain de mon frère. 
Nous sommes logés et traités comme des rois dans l’immense maison familiale de Thiago (la famille est riche). Nous passons une aprem à la découverte de la ville, et c’est amplement suffisant, car on peut dire qu’il n’y a rien ici qui présente un intérêt touristique. 

Une des églises de Cuiaba, bien moderne



Le marché



Capivara au bord d'un étang, en pleine ville (c'est le plus gros rongeur du monde, il y en a plein ici)


La famille nous promène dans les environs de la ville, et notamment dans la très belle Chapada das Guimaraes, une espèce de mini Zion (parc incroyable d’Utah) : des falaises de grès rouges (amis grimpeurs, il y a de quoi équiper un paquet de voies !) entourées de jungle ou savane bien vertes. Et plein de mini chutes d’eau pour se baigner (car ici il fait 40 degrés, et c’est leur période la plus fraîche). C’est vraiment magnifique ! 

La Chapada

Petit serpent bronzant sur une branche





Ananas sauvage




Zion, non ?!

Nous passons aussi une journée de rêve à Nobres, à se baigner dans des vasques transparentes au milieu de gros poissons clairement pas farouches ! Et à observer (et écouter surtout, car ça fait un boucan d’enfer) les perroquets et aras. 




Ceci n'est pas un chibre :)



Paysage sur la route...




Nous accompagnons Thiago dans une fête de méga riche dans un quartier de méga riche. C’est hyper intéressant, je n’en avais jamais vu en vrai. Nous entrons dans une ville dans la ville, avec grillage, gardien, carte d’identité pour entrer, etc. A l’intérieur, que des pavillons immenses et des grands jardins. Par principe je déteste cette idée de ghetto de riches, qui refusent de se mélanger au reste de la population, mais comme dit Thiago (la voie de la sagesse), nous européens ne pouvons comprendre ce que c’est qu’un pays dangereux. En tout cas la fête est chouette, on mange beaucoup et on danse. Les brésiliennes sont habillées tout ce qu’il y a de plus moulant, sexy et mini :)


Thiago nous emmène aussi dans l’endroit le plus incroyable que j’ai jamais vu ! Un restaurant de viande de tous les diables (churrascaria). Pour 10 euros, il y a un buffet à volonté de tout ce qu’on peut trouver sur terre. Et en parallèle, des serveurs amènent en continue sur notre table des viandes diverses et variées. Ça n’arrête pas. Je pense que c’est un avant goût du paradis. Je l’espère en tout cas :)



Paradis, me voici !


Et puis enfin vient le temps du Pantanal ! Nous louons une voiture et empruntons la fameuse Transpantaneira, qui sillone la partie nord du parc. C’est déjà un festival d’animaux : oiseaux (4 toucans notamment, just for you Martinou), croco, rongeurs, cerfs, singes, ... Nous campons dans le lodge de Nobu, un ami de Thiago. Nous pêchons des piranhas dans le lac (je suis devenue une experte) pour le dîner. Nous partons à la recherche de jaguars (c’est l’endroit où il y en a la plus grande concentration au monde), en vain, nais nous sommes tout près d’eux car nous suivons leurs traces toutes fraîches (c’est quand même des bestioles bien dangereuses alors c’est peut-être bien de pas les avoir trouvé… Ils ont bouffé les 30 chevaux de la ferme d’à côté, et les chiens qui les gardaient...).


Normal, on voit les mêmes tous les jours à Cachan !





Aras


Capivara

Prêt pour la pêche !


Piranha :)

L'ami José





Empreinte toute fraîche de Jaguar !



Croco barbotant...


Encore des capivaras !


Nobu, le gérant du lodge


Après 8 jours, il est temps de reprendre un petit bus de 24h pour les chutes d’Iguazu. Je garderai un sacré souvenir de cette incursion en famille brésilienne, de leur gentillesse à tous, et special thanks à l’ami Thiago, qui a bichonné la famille Toucan comme jamais !

Thiago (en rouge) et une infime partie de sa famille !