Villa de Leyva, Zipaquira et adios Colombia !

Pour mes 4 derniers jours en Colombie, je devais grimper avec un ami d'ami, fort grimpeur colombien. Mais le bougre m'a planté ! Réorganisation rapide (mais efficace), et me voilà à Duitama en escale éclaire (aucun intérêt) puis à Villa de Leyva, une petite ville super mimi mais super touristique au nord de Bogotá. Mon pote José, du Cocuy, me rejoint car il vadrouille dans le coin.

Au programme, restoooo (il est encore plus gourmand que moi !), balade dans la ville (parfois sous une pluie torrentielle), messe sur la place centrale (j'ai l'impression que Jesus a pas mal de succès dans le coin), footing jusqu'aux lagunes bleues vertes (avec plein de détours pour éviter de payer, car tout coûte cher ici !) et au musée du fossile à 7 km de là (ce coin est un haut lieu d'archéologie, squelette quasi intégrale de kronosaure), visite de l'incroyable maison de barro (un mélange de Gaudi et Nikki de Saint Phalles), dance floor sur des chansons traditionnelles au meeting politique du candidat des verts (il y a des élections le 27 octobre), tout le monde chantant à tue tête avec un groupe habillé en cowboy boy, grosse ambiance !

La place centrale de Villa de Leyva, d'après le routard, une des plus belles places du monde (ils ont fumé la moquette, mais c'est beau quand même)

L'incroyable Casa de Barro (de boue, debout quoi)

On se croirait vraiment au jardin des Tarots !

Un ange tombé du ciel

Les "pozos azules"

L'incroyable squelette de kronosaure trouvé sous nos pieds (12 mètres, 115 millions d'années)

Des grimpeurs !

La messe du samedi soir !

Et surtout, mon énorme coup de cœur : rando dans le parc d'Iguaque. Jusqu'à une petite lagune qui serait le berceau de l'humanité selon le peuple muisca. Absolument magnifique, des vues à couper le souffle ! 5 heures de marche jusqu'à 3800 mètres.

Encore des orchidées :)

Au fond, le désert où sont situées les lagunes

Le berceau de l'humanité !

Eve, très certainement, en version habillée

Un des innombrables bromélias, parasite qui pompe l'eau des arbres

Pour mon dernier jour, je finis en beauté avec une excursion à Zipaquira, à 50 km au nord de Bogota. Non seulement la ville est hyper belle, mais en plus elle abrite une cathédrale souterraine immense et intégralement constituée de sel (tout est taillé et sculpté dans une mine de sel). Rarement vu quelque chose d'aussi incroyable ! On se croirait dans les mines des nains du seigneur des anneaux ! Version saline...

Un mur d'escalade à l'entrée de la cathédrale !

Les couloirs de sel

Le chemin de croix

La plus grande croix souterraine du monde

Sculpture de sel

La grande place de Zipaquira, vraiment belle

Puis retour rapide à Bogotá, levé à 3h pour prendre mon avion pour Cuzco, où je dois retrouver ma maman !

Vue de l'avion

Mongui Loppé

Welcome to Mongui ! Un petit village pas très connu, perdu dans les montagnes à environ 4 heures de Bogota. Je n'en aurais jamais entendu parler si mon nouveau poteau Leny ne m'avait pas fortement conseillé d'aller là bas !

Après une nuit de bus bien éprouvante, et les 2 jours de teuf dans le désert, quel bonheur d'arriver dans ce village magnifique, paisible, où je suis quasi la seule touriste. Ma chambre d'hôtel, à 8 euros la nuit, est grand grand luxe, avec vue sur les montagnes et eau chaude ! Et je suis la seule cliente :)
Après une bonne sieste, je ma balade dans la ville, qui est vraiment magnifique, tout de vert et de blanc, avec des touches de rouge et doré, pour rappeler les couleurs baroques il me semble (bon j'avoue j'ai un peu oublié la signification des couleurs, mais y'en a une !).

Il fabrique tous des ballons de foot en cuir ici !

La place principale

Vue sur la ville

Le lendemain, j'ai rendez-vous avec Maria. Maria, c'est une guide d'ici qui a absolument fasciné mon pote Leny. La nana est hyper militante écolo (pas si courant que ça en Colombie) et se bat contre les gros agriculteurs du coin pour préserver le paramo (l'écosystème d'ici, en danger à cause des vaches notamment). Du coup, les éleveurs ont brûlé son bureau et organisé une marche contre elle dans la ville. Belle ambiance, du sang corse certainement... Pour couronner le tout, elle est aussi poète et comédienne, féministe engagée, etc.
Elle m'emmène faire LA rando du coin, le paramo de Oceta, 5-6 heures, magnifique. Nous montons à quasi 4000 mètres. Il y a énormément de fleurs, dont pas mal d'orchidées. Tout est bien vert, comme toujours en Colombie (c'est le 4ème pays qui détient le plus d'eau, après le Canada, le Brésil et la Russie, un tantinet plus grands....). Nous sommes seuls. La rando traverse un ancien cimetière muisca, le peuple présent dans toute une partie de la Colombie à l'arrivée des colons. Les muiscas vivaient en moyenne jusqu'à 100 ans (machineeeeeeees, on disait pour que pour deux générations d'espagnols, il n'y en avait qu'une de muiscas...) et se faisaient momifier puis déposer dans des cavernes avec de l'or, des émeraudes, des pierres précieuses,etc. Autant vous dire que ça a pas mal intéressé nos amis les colons, qui ont pillé les lieux comme il se doit !

Encore une orchidée

Montagne sacrée

Maria me parle beaucoup de sa vie, de son divorce 1 an plus tôt, de son ex mari qui la battait, jusqu'à la menacer au couteau, de la justice qui n'a jamais rien fait parce que, comprenez-vous, il n'a jamais eu l'intention de la tuer, c'était juste pour le fun... Depuis le charmant garçon a vendu leur ferme commune et a gardé tout l'argent pour lui, et refuse de verser une pension pour leurs 2 filles, dont une est à l'université (ça coûte bonbon ici !). Elle pleure beaucoup. C'est très triste et émouvant. Quand je vois que ce genre de chose arrive à une femme forte et indépendante comme elle, je n'ose imaginer le sort des femmes plus soumises...

Sur les conseils de Maria, le lendemain je pars seule faire une petite rando jusqu'à un lieu sein (euhhh saint). Là encore, festival de fleurs somptueuses et de paysages à couper le souffle ! Décidément je suis sous le charme de cet endroit. D'autant que tous les habitants sont aux petits soins avec moi. Je me fais chouchouter.

Des platos, de leur petit nom...

Orchidées sauvages

Dans l'aprem, je reprends tout de même la route pour rejoindre mon pote José (le guide du Cocuy, vous suivez bon sang !) à Duitama, une ville ma foi fort inintéressante !