Après seulement 12h de bus bien confortables, me voici au Cocuy, en pleine montagne. Le guide que m'a conseillé Steph m'attend sagement, et coup de bol, il est beau comme un dieu ! Miam... Nous allons chez lui, c'est aussi un hôtel, et c'est mignon tout plein ! Un peu de confort va faire du bien !
Première journée tranquille : visite du village, balade en moto (c'est lui qui conduit je vous rassure) sur des sentiers bien scabreux ! Vue absolument magnifique sur les montagnes, très vertes et très très vallonnées. Le village est petit et uniquement en vert et blanc (couleurs de la paix et de l'espoir). Les gens sont tous habillés en botte, poncho et chapeau (homme, femme et enfant). C'est rigolo. On mange des repas succulents à 2 euros max. José (le guide) est vraiment sympa. Il connaît tout le villageois (2000 habitants) donc on salue tous les gens qu'on croise ! Super ambiance :) Pas un seul touriste.
Chez José, mon hamac fétiche
L'église d'El Cocuy, seul bâtiment aux couleurs autres que vert et blanc
La preuve !
Puis nous partons pour 4 jours un peu plus dans les montagnes. On a une petite maison/cabane à 3600 mètres d'altitude, dans un hameau où les gens boivent clairement beaucoup trop de bières ! En chemin, on s'arrête chez un ami de José, absolument incroyable, qui nous sert de chocolat chaud (bien meilleur qu'en France) avec du fromage fondu à l'intérieur (LA spécialité d'ici), des infusions incroyables, de la soupe, de la compote de goyave, etc ! Je fais la rencontre d'un français dément, lui même en rando avec un autre guide, Leny, que je reverrai ensuite (voir prochain article).
S'ensuivent 3 jours de randonnée entre 4000 et 5000 mètres (55 km au total). En fait ce sont les 3 seules randonnées autorisées dans le parc de Cocuy, car depuis 2 ans le parc est devenu très strict et tous les autres sentiers ont été interdits, ainsi que les courses d'alpi (au grand malheur des guides locaux). Gros coup de cœur pour le Pulpito, mais dans l'ensemble les 3 randos sont très belles. Je suis complètement hors saison donc nous sommes seuls au monde (à part pour la Laguna grande où nous croisons des étudiants en sortie scolaire, petites tennis et jean à 4600 en pleine tempête de neige et de grêle sous un froid glacial !). Pour ma part, j'adopte le style vestimentaire local : poncho et botte (finalement très confortable pour marcher, malgré les 2 pointures en trop). On m'appelle la "campesenita" (paysanne). José me fait à manger plein de bonnes choses du coin : du cochon sous toutes ses formes, de la soupe de patate (petit déj classique d'ici), de la changwa (autre spécialité du coin, soupe avec de l'eau, du lait, des oignons, du pain et un œuf poché), etc. Sans oublier l'éternel bocadillo, sorte de pâte de fruit à la goyave accompagnée d'un morceau de fromage. Et il m'amène dans tous les bouis bouis que nous croisons, toujours remplis de ses "primos" (cousins), où nous buvons infusion, thé, café, bière, boisson fermentée à base de riz (pas top). Tout est génial :) Petite récompense le dernier jour : des sources d'eau chaude !
José, la moto et les 5000 au loin
Départ de la rando du Ritacuba
Au sommet, 4800 mètres
Vue sur le Pulpito
La vallée, tellement belle
José le BG
Départ de la rando du Pulpito
Au sommet, devant le Pulpito (qui se grimpeurs grimpe mais pas en cette saison...)
Lagune azur
Lagune aux truites
Vache normande poilue !
Départ de la rando de la Laguna Grande
Les frailejons, l'arbre du Paramo (écosystème entre 3000 et 4000 mètres que l'on ne trouve que dans 6 pays d'Amérique Latine)
En haut des frailejons
Un peu avant la Laguna grande, conditions hivernales !
Vue sur le paramo
La campesina
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