dimanche 25 août 2019

Pedra Riscada, pet riz caca

Pedra Riscada, pet riz caca

Alors voilà, Viaje de Cristal à la Pedra Riscada, c'est un projet fou et une équipe de choc !

(C'est l’arête jaune qui ressort bien !)

Le projet : un bigwall de 900 mètres dans un coin bien perdu du Brésil, 19 longueurs dont deux 8a et un 7b, sinon que du 6, dont une longueur en trad, et quelques dalles en 4 mais en solo (enfin 1 point pour 60 mètres). Un ami de Basile a repéré cette ligne par hasard sur le net, et nous nous sommes laissés tenter (enfin on était chaud bouillant quoi). L'ami en question a eu un empêchement mais nous autres sommes ravis d'être de la partie !



L'équipe, c'est 2 blessés qui n'ont quasi pas grimpé depuis 3 mois mais semblent plus ou moins réparés, 1 grimpeur qui n'a jamais fait de grande voie mis à part les 2 à Rio la semaine passée, et 1 grimpeuse qui croit s'y connaître mais qui dit plein de conneries aussi :) Si vous retrouvez qui est qui, vous gagnez le grand jeu concours Pedra Riscada, et donc le droit de participer à la prochaine folle expédition là bas !




Pour atteindre le pied de la voie depuis Rio, rien de plus simple ! Il suffit de louer une voiture (avec un coffre où l'on peut stocker 2 portaledges, 2 hauls bags et tout le tralala), rouler 11-12h, ne pas manger sur la route (PA en a subi les fâcheuses conséquences...), retrouver Edimilson Duarte à San Jose, la petite ville à 1h de là (heureusement il est connu dans le coin), et prendre nos quartiers dans son super gîte avec piscines naturelles, qu'il a construit lui même pour les quelques grimpeurs qui viennent dans le coin. Ensuite la face est à 10 minutes de voiture, et 25 minutes de marche. Bref, rien d'insurmontable !




Un petit mot sur Edimilson Duarte : le gars est quand même assez chouette ! Il a vécu 15 ans aux US, en y entrant clandestinement par le Mexique pour la modique somme de 2000 dollars (à ce qu'il paraît c'est très facile). Il a fait plein de petits boulots, et a appris la guitare. Il est devenu assez célèbre, est rentré au Brésil, est encore devenu un peu célèbre en passant à la télé et à la radio, etc. Il a assez vite compris que l'escalade pourrait lui permettre de vivre mieux, à lui mais aussi à tout le village de San José. Il connaît tout de l'escalade, même s'il n'en a jamais fait. Quelques stars de chez RedBull sont venus ici faire des expé, notamment Sasha Diguilian et Stephan Glowacz. Nous avons été accueillis comme des rois !

Premier jour, nous montons les sacs de hissage et portaledges au 5ème relais. Nous ne sommes que 3 car PA a succombé a l'appel des toilettes. 3 pour hisser 2 hauls bangs et 2 portaledges, autant dire qu'on ne s'est pas ennuyé... D'autant que les 5 premières longueurs sont en méga méga dalles ! Il a fallu tout porter sur le dos !
Une sombre histoire de cachaça a différé le départ, prévu au lendemain.
Mais bon, nous finissons tout de même par nous lancer dans Viaje de Cristal, à l'heure où blanchit la brousse. Et tout se passe sans encombre !
Premier jour : portaledges installés en L10 et installation des stats sur les 2 8a du dessus. Nuit incroyable (mais froide) sur les portaledges, avec toutes les étoiles du monde au-dessus de nos têtes et une vue à rendre dingo... Seul échec de la journée : ma tentative de pipi sur portaledge. En fait, on peut dire que j'ai très bien réussi le pipi SUR le portaledge ;)
Deuxième jour : grimpe jusqu'en haut (19 longueurs) puis redescente en rappel de toute la face ! Un gaz de malade ! Deux frayeurs : le rocher parfois bien péteux et un essaim de quelques milliers d'abeilles passé juste à coté de nous (les gars du coin nous avait bien prévenu que les abeilles d'ici étaient très agressives et qu'elles avaient déjà tué un grimpeur... gloups).











Une sacré aventure qui s'achève évidemment par une bonne cuite à la cachaça à San Jose, où nous faisons la tournée des bars avec Edimilson Duarte. Nous aurons vraiment été accueillis comme des rois, ça ne fait aucun doute !



Et comme les bonnes choses n'ont jamais de faim, nous reprenons la route, quittons Seb et Basile qui rentrent a Paris, et rejoignons LE spot de couenne du Brésil, j'ai nommé le Cipo.


mercredi 21 août 2019

Rio de Janeiro, rit haut rit haut :)

Rio de Janeiro, rit haut rit haut :)

Un article ! Enfin ! Désolée mais j'ai été un peu débordée ces derniers temps ! Il est temps de rattraper le retard !

Tout d'abord, Rio est une ville époustouflante ! C'est grandiose ! Je ne m'y attendais pas, personne ne m'avait prévenu, ni mes parents, ni mes manuels de géographie. Diantre ! J'ai donc pris une bonne claque, de la claque comme on l'aime !

Nous avons été hébergés par un mathématicien loufoque et génial ami de PA le mathématicien (malheureusement pas probabiliste, mais on l'accepte quand même). Dans une grande baraque bordélique remplie de colocataires, d'un chien, de deux chats, de marijuana dans le congélateur, de champi dans le frigo. Entassés à 4 dans une petite chambre. Un beau bordel quoi. Comme on l'aime. Le tout dans un quartier pas touristique pour un sou (Saudi), très populaire et très mignon, avec des maisons de couleur pleines de cactus dans des rues en pente pleines de grafs. Pas facile à remonter après un coup de trop dans le pif. Mais facile d'y trouver de la drogue en tout genre.



Nous avons grimpé 4 jours : 2 en falaise, au pied du Pain de Sucre et sur un magnifique spot de voies dures perdu dans la jungle ; et 2 en grande voie.



La première grande voie, une grande classique facile, nous a emmené au pied du Corcovado, avec sortie magistrale devant tous les touriste ébahis (ce qui m'a rappelé mes sorties de voies au sommet de l'Aiguille du Midi avec mon père). La vue de là haut en boucherait un coin au plus malembouché des malembouchés ! Toute la baie de Rio à 360 degrés, avec la bénédiction du Christ en prime !
Pour rester dans le thème grandiose, la deuxième grande voie nous a mené au sommet de Pain de Sucre. Là encore une vue à couper le souffle (pas terrible pour grimper du coup ;). Par contre quelques difficultés d'ascension ! Un vautour mesquin a fait son nid en plein milieu de la voie (le con) ! Après moults tentatives pour le faire fuir ou le contourner (pendant plus d'une heure !), notre rédemption vint de Saint Basile le sauveur, qui pris son courage à 2 mains (j'avoue ne l'avoir pris qu'à 1 main, tétanisée comme j'étais) et bouta hors de son nid le maléfique animal ! Nous pensions être sauvés d'une mort certaine, mais alors le vent s'est levé, du genre 100 km/h, celui qui décorne les bœufs, qui fait danser les cordes et qui retourne le ciboulot. Bref, je vous spoile un peu la fin mais on s'en est tiré ! Tout juste bon pour prendre la dernière ben et redescendre à la mer, dans l'eau directement !










Comme il n'y a pas que la grimpe dans la vie (si si, je vous assure), on a visité un peu quand même. Et on a pas regretté tellement que c'était beau !
D'abord la baignade (gros rouleaux) + matage de strings (clairement pas la même tenue réglementaire que chez nous, très peu de tissu et des jolies formes, je vous conseille...) + couché de soleil sur les plages d'Ipanema et Copacabana, ouahhhhhhhh ! Y'a pas vraiment de mot !





Ensuite le jardin botanique avec un petit coup de cœur pour le jardin aux cactus et celui aux orchidées. Maman, tu serais restée des heures ! Vraiment chouette !






Ensuite la visite du musée d'art contemporain, avec quelques supers artistes brésiliens exposés.
Les restos avec les potes matheux ou grimpeurs de PA (qui a vécu 1 an ici).
Et l'immanquable soirée cachaça et dance floor de samba, où on a mis le feu et où Seb a failli se faire casser la gueule par une brésilienne... Attention mal au crâne garanti le lendemain !

Après toutes ces émotions, il est temps de se mettre au vert. Direction le Minas, et un coin perdu au bout du monde, à 11h de voiture de Rio, à 1h d'une petite ville riquiqui, au milieu des collines verdoyantes.... j'ai nommé la Pedra Riscada ! LE projet grimpe du voyage au Brésil !