lundi 2 septembre 2019

Le Cipo, les six pots et les cipopothames

Le Cipo, les six pots et les cipopothames

Alors voici, nous y sommes : LE spot de couenne le plus “famoso” du Brésil, j’ai nommé LE CIPO
(d’échappement). 
Merci à Luis, alias Richard Gere, un grimpeur brésilien rencontré à la Pedra Riscada (il est en train de faire
le topo de grimpe de là bas) pour l’hébergement à Belo Horizonte, la 3ème ville brésilienne, qui a vu les
débuts de l’architecte Niemeyer (à part ça, c’est plutôt moche). Et pour le transport en pick up jusqu’au
Cipo (de confiture).

Petit arrêt grimpe en chemin, sur un spot assez connu du coin, Lapinha (la pine ah ! sont vulgaires, ces
brésiliens ;) ! Un canyon à la végétation complètement alambiquée, et aux formes de rocher vraiment
chouettes et rigolotes. Ça vaut le détour, même si ce n’est pas un spot 4 étoiles. Quelques voies très
sympas (mais courtes) et un cadre très chouette et paisible.






Au Cipo (de bête), nous sommes logés chez des amis de PA, qui vivaient à Rio avant mais qui ont
déménagé ici il y a 3 ans, pour se rapprocher des falaises : Camilo et Carol, le cœur sur la main. Ils
mangent des brocolis le matin, des crêpes de légume le midi, rien le soir. Elle est prof de pilate et lui se
laisse un peu vivre, après une vie effrénée à Rio. Ils ont une petite maison hyper mimi un peu en dehors
de la ville mais à 30 minutes à pied des falaises. Et un super chien Beta. Flore et Benjamin auraient
craqué, ça ne fait aucun doute !



Les falaises ici, c’est trop de la bombe BB ! Faut s’imaginer une espèce de gorges du Tarn, avec une
cinquantaine de secteurs assez proches les uns des autres. Le rocher est très sombre, et les préhensions
sont tout bonnement dingues, hyper originales, incroyables. Ça déboîte ! Et y’a de quoi grimper pour toute
une vie ! Et y’a pas trop de bête dégueu. Et y’a des lianes qui pendent de partout et des arbres qui
poussent dans les rochers. Bref, c’est top, c’est fou que personne ne connaisse en France. On grimpe 4
jours avec PA, de quoi répéter quelques classiques du coin, notamment la voie la plus connue d’ici, Sinos
de Aldebaran, un 7b+ de 45 mètres qui se termine par une proue méga déversante ! Un bijou…




On fait une belle rando dans le parc national du coin (5 heures, arf, ca fait mal aux jambes en fait la
marche), pour aller voir 3 chutes d’eau pas si extra mais la baignade est agréable !
La végétation du coin est trop top : des Ipe qui donnent des fleurs jaune fluo (Seb vous expliquerait que
c’est un beau bois exotique qui coûte des fortunes en France), des bananiers partout, des papayers (dont
on ramasse les fruits à la foufourche), des fleurs violettes, des fleurs rouges, etc. Tout éclate de partout.
Les maisons aussi, de plein de couleurs différentes. C’est tellement beau.




La ville est hyper mimi, pas mal de grimpeurs (enfin pas trop quand même si on se réfère aux falaises
françaises). Des petits restos sympas. Une bonne ambiance. Même un serveur qui vous parle de Sartre et
Bukowski.

Et mon méga coup de cœur : le Kilumbo Duasuji (orthographe incertaine), une ancienne maison d’esclaves,
où tous les dimanches soirs on joue de la samba. Caramba ! Et pas celle pour touriste. Tout le monde est
en cercle et ça danse au milieu. PA est embarqué par une mama black. La musique est hyper entraînante,
les gens charmants. Du bonheur à l’état brut. Sous un ciel plein d’étoiles (s’il fait trop sombre, allumez votre
zippo ;).

Quoi, déjà le 27 ? Il est temps de rentrer à Rio, à dos de cipopothames (ou de bus de nuit pour les moins
vaillants) pour récupérer ….. El Padre !


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