dimanche 8 décembre 2019

Couilles en bas et Pente anale (sont vulgaires ces brésiliens !)

Veuillez excuser ce long silence ! Me voici revenue sur les écrans du blog ! 


Alors voilà, j’ai quitté le Pérou pour passer au Brésil. Je suis clairement sortie des sentiers touristiques, ce qui fait du bien parfois. Après 3 changements de minibus, me voilà à Assis Brasil, ville frontière entre le Pérou et le Brésil. C’est ma première frontière hors UE que je passe en bus. En fait on entre comme dans un moulin pardi ! Si tu ne vas pas toi même te présenter à la douane, tu peux faire des allers retours “illégaux” sans problème entre les deux pays. 


En attendant mon énième bus, je rencontre Wilson, un vénézuélien qui vit dans le coin avec sa femme et sa fille. Il est d’une gentillesse sans nom, et m’héberge pour la nuit. Ils n’ont rien, se serrent dans une mini chambre pour me laisser l’unique autre pièce et le lit double. Ils m’invitent à manger et refusent mes sous. Quelle rencontre incroyable ! Ils ont fui le Venezuela et ont déjà vécu dans 4 pays différents. Le père vend des chaussettes et des montres au petit bonheur la chance. Une sacré leçon de vie. 


Le lendemain je reprends mon périple, avec 16h de bus. Et j’arrive enfin à Porto Velho, où je retrouve mon ami José, avec qui je vais voyager les prochaines semaines. Il arrive de Manaus, et a mis 5 jours pour traverser l’Amazonie (bloqué par les pluies). On passe 2 jours dans cette ville qui s’avère horrible : la nourriture est mauvaise, le fleuve est moche, on ne trouve pas un coiffeur ni une laverie, il fait affreusement chaud, ... Tout s’avère un beau fiasco ! Même de s’enfuir d’ici est compliqué, car impossible de me souvenir de mon code de CB, et donc impossible de récupérer des sous ! Heureusement que j’ai une équipe de soutien et d’aide au voyage à Arcueil !
José, qui est très bavard, est devenu copain avec tous les vénézuéliens errants dans le terminal de bus. Ça change des backpakers que j’ai rencontré depuis le début du voyage. Là c’est plutôt des familles en fuite, qui mendient et dorment dans le terminal de bus. Dès qu’ils ont l’argent nécessaire, ils continuent leurs chemins en reprenant un bus. Mais toujours avec le sourire. 


On finit enfin par s’échapper ! C’est parti pour 24h de bus (une première pour moi, mais ça passe tout seul en fait). A travers les tristes paysages de la forêt amazonienne brûlée. Direction Cuiaba, grande ville sans intérêt de prime abord, mais qui présente 2 intérêts majeurs pour moi : c’est la ville de départ des visites du Pantanal (LE parc du Brésil, qui doit faire la taille de la France, une réserve animalière unique au monde), et c’est la ville où vit Thiago, un grand copain de mon frère. 
Nous sommes logés et traités comme des rois dans l’immense maison familiale de Thiago (la famille est riche). Nous passons une aprem à la découverte de la ville, et c’est amplement suffisant, car on peut dire qu’il n’y a rien ici qui présente un intérêt touristique. 

Une des églises de Cuiaba, bien moderne



Le marché



Capivara au bord d'un étang, en pleine ville (c'est le plus gros rongeur du monde, il y en a plein ici)


La famille nous promène dans les environs de la ville, et notamment dans la très belle Chapada das Guimaraes, une espèce de mini Zion (parc incroyable d’Utah) : des falaises de grès rouges (amis grimpeurs, il y a de quoi équiper un paquet de voies !) entourées de jungle ou savane bien vertes. Et plein de mini chutes d’eau pour se baigner (car ici il fait 40 degrés, et c’est leur période la plus fraîche). C’est vraiment magnifique ! 

La Chapada

Petit serpent bronzant sur une branche





Ananas sauvage




Zion, non ?!

Nous passons aussi une journée de rêve à Nobres, à se baigner dans des vasques transparentes au milieu de gros poissons clairement pas farouches ! Et à observer (et écouter surtout, car ça fait un boucan d’enfer) les perroquets et aras. 




Ceci n'est pas un chibre :)



Paysage sur la route...




Nous accompagnons Thiago dans une fête de méga riche dans un quartier de méga riche. C’est hyper intéressant, je n’en avais jamais vu en vrai. Nous entrons dans une ville dans la ville, avec grillage, gardien, carte d’identité pour entrer, etc. A l’intérieur, que des pavillons immenses et des grands jardins. Par principe je déteste cette idée de ghetto de riches, qui refusent de se mélanger au reste de la population, mais comme dit Thiago (la voie de la sagesse), nous européens ne pouvons comprendre ce que c’est qu’un pays dangereux. En tout cas la fête est chouette, on mange beaucoup et on danse. Les brésiliennes sont habillées tout ce qu’il y a de plus moulant, sexy et mini :)


Thiago nous emmène aussi dans l’endroit le plus incroyable que j’ai jamais vu ! Un restaurant de viande de tous les diables (churrascaria). Pour 10 euros, il y a un buffet à volonté de tout ce qu’on peut trouver sur terre. Et en parallèle, des serveurs amènent en continue sur notre table des viandes diverses et variées. Ça n’arrête pas. Je pense que c’est un avant goût du paradis. Je l’espère en tout cas :)



Paradis, me voici !


Et puis enfin vient le temps du Pantanal ! Nous louons une voiture et empruntons la fameuse Transpantaneira, qui sillone la partie nord du parc. C’est déjà un festival d’animaux : oiseaux (4 toucans notamment, just for you Martinou), croco, rongeurs, cerfs, singes, ... Nous campons dans le lodge de Nobu, un ami de Thiago. Nous pêchons des piranhas dans le lac (je suis devenue une experte) pour le dîner. Nous partons à la recherche de jaguars (c’est l’endroit où il y en a la plus grande concentration au monde), en vain, nais nous sommes tout près d’eux car nous suivons leurs traces toutes fraîches (c’est quand même des bestioles bien dangereuses alors c’est peut-être bien de pas les avoir trouvé… Ils ont bouffé les 30 chevaux de la ferme d’à côté, et les chiens qui les gardaient...).


Normal, on voit les mêmes tous les jours à Cachan !





Aras


Capivara

Prêt pour la pêche !


Piranha :)

L'ami José





Empreinte toute fraîche de Jaguar !



Croco barbotant...


Encore des capivaras !


Nobu, le gérant du lodge


Après 8 jours, il est temps de reprendre un petit bus de 24h pour les chutes d’Iguazu. Je garderai un sacré souvenir de cette incursion en famille brésilienne, de leur gentillesse à tous, et special thanks à l’ami Thiago, qui a bichonné la famille Toucan comme jamais !

Thiago (en rouge) et une infime partie de sa famille !

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